L'Autorité belge de protection des données (APD) et DNS Belgique, responsable de l'enregistrement et de la gestion de tous les noms de domaine .be (ainsi que des noms de domaine .vlaanderen et .brussels), ont conclu un protocole de coopération qui permet de mettre hors ligne les sites web .be en cas d'infraction au RGPD.
Le protocole de coopération est disponible en français et en néerlandais.
Le protocole de coopération stipule que DNS Belgique doit se soumettre à l'Inspection de l’APD :
Si ces informations s'inscrivent dans le cadre d'une enquête ou d'une instruction judiciaire en cours, le protocole de coopération stipule que ces informations ne seront fournies que sous réserve de l'autorisation préalable du procureur du Roi ou du juge d'instruction.
DNS Belgique a déjà des collaborations existantes et similaires, par exemple avec le SPF Economie. En conséquence, les sites web frauduleux, tels que les fausses boutiques en ligne, les fausses agences de recouvrement ou les sites de phishing, peuvent être bloqués très rapidement. Selon DNS Belgique, pas moins de 5 733 noms de domaine ont été bloqués en 2019.
La procédure de notification et d’action (procédure N&A) simplifiée, qui complète d'autres procédures de DNS Belgique, permet de bloquer les sites web frauduleux dont les données d'identification sont correctes (ou dont la fausseté n'a pas pu être prouvée) sans qu'il soit nécessaire d'en faire la demande au ministère public. Cela permet de gagner quelques semaines.
L'intention est que cette procédure de N&A ne soit appliquée qu'aux crimes graves. Le déclarant dispose également d'un délai de deux semaines pour répondre. Le nom de domaine bloqué n'expirera qu'après six mois.
Enraison du protocole de coopération entre DNS Belgique et l’APD qui est d'application depuis le 1er décembre 2020, l’APD peut également faire usage d'une procédure N&A similaire en cas de violations du RGPD.
Toutefois, le champ d'application de la procédure N&A est limité aux infractions graves, c'est-à-dire : « le champ d'application de cette procédure se limite aux infractions qui causent le plus grand préjudice aux intérêts à protéger, commises par des organisations ou des personnes qui enfreignent délibérément cette législation et qui poursuivent leur traitement de données à caractère personnel malgré l'injonction antérieure du Service d'Inspection ou de la Chambre Contentieuse de le suspendre, le limiter, le geler (temporairement) ou d'y mettre fin. »(propre soulignement)
Il doit donc s'agir d'une infraction :
Selon le protocole de coopération, une limitation du champ d'application de la procédure N&A est nécessaire afin de maintenir un juste équilibre entre les deux :
L’APD peut envoyer une demande par e-mail à DNS Belgique pour faire bloquer un certain nom de domaine. DNS Belgique avertira alors le titulaire et redirigera le nom de domaine vers une page d'avertissement APD.
Le déclarant dispose alors de deux semaines pour répondre et prendre des mesures correctives. Dans le cadre de la collaboration du Service Public Fédéral Economie, les registrants ne font presque jamais usage de cette possibilité, selon DNS Belgique. Cela indiquerait qu'il s'agit en fait surtout de fraudeurs.
La procédure N&A est un outil supplémentaire permettant à l'APD de mettre rapidement un terme aux lourdes infractions à la GDPR. Toutefois, elle n'affecte pas le traitement des données personnelles déjà collectées par le biais du site web.
Il y a également un certain nombre de questions ouvertes :
Le protocole de coopération comprend également l'engagement d'étendre à l'avenir la coopération aux zones de noms de domaine .vlaanderen et .brussels.
Nous vous tiendrons informés de l'évolution de la situation.
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